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Bioulès en fait voir de toutes les couleurs

Information mise à jour le 26/09/19

Jusqu’au 6 octobre, le musée Fabre présente « Vincent Bioulès – Chemins de traverse ». Cette rétrospective retrace en deux cents œuvres le parcours singulier d’un artiste né à Montpellier, qui est l’un des plus grands peintres français contemporains.

Vincent Bioulès, Bizerte, août 2000, aquarelle, gouache, crayon graphite sur papier, 13,4 x 20,9 cm, Montpellier, musée Fabre, © Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole – numérisation Steve Gavard, © ADAGP, Paris, 2019.

Vincent Bioulès, Bizerte, août 2000, aquarelle, gouache, crayon graphite sur papier, 13,4 x 20,9 cm, Montpellier, musée Fabre, © Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole – numérisation Steve Gavard, © ADAGP, Paris, 2019.

Les chemins de traverse d’un artiste inclassable, passé radicalement de l’abstraction à la peinture figurative. C’est ce que donne à voir la plus grande exposition consacrée à ce jour à Vincent Bioulès.

« L’enjeu est de faire comprendre que ce peintre montpelliérain très indépendant d’esprit, est bien plus qu’un paysagiste », annonce Stanislas Colodiet, conservateur du patrimoine au Musée Fabre, et co-commissaire de l’exposition.

L’artiste, qui a fait ses études aux Beaux-Arts à Montpellier, a participé à la naissance d’ABC productions (1969), un groupe avant-gardiste à l’origine de « 100 artistes dans la ville - Montpellier Mai 70 », événement auquel le Musée Fabre et le MOCO rendent actuellement hommage. Il a aussi créé Supports/Surfaces (1970), mouvement contestataire dont il a inventé le nom avant de passer définitivement au figuratif dans les années 1970.

« Un grand coloriste »

« Ses motifs et ses thèmes sont restreints, mais réinterprétés en permanence », fait observer Stanislas Colodiet. Des paysages – le Pic Saint-Loup, par exemple –, des places urbaines, des fenêtres, ou son intérieur. « Pour comprendre cet artiste qui a réorienté ses recherches et exploré des directions très différentes en peinture, une chronologie est nécessaire. »

Elle permet de voir entre autres, dans une même salle, le même motif à quelques décennies d’écart. Les deux cents toiles et œuvres graphiques de toute taille montrent aussi une grande variété de techniques et de manières, où les petits tableaux à l’intensité colorée (pochades) cohabitent avec de grands formats dits américains. Une variété faite pour interroger, voire déranger.

Selon Stanislas Colodiet, « on suit surtout un grand coloriste dont le rapport à la couleur est toujours réinventé. »

De la couleur travaillée comme matière à une palette très inspirée par Matisse, joyeuse, qui explose sur toutes ses œuvres figuratives, dans un parcours poétique et rêveur.
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